Dans certains endroits de Chine, et plus particulièrement dans la province du Zhejiang, les oeufs durs trempés dans l’urine de jeunes garçons sont considérés comme un met exceptionnel lorsque le printemps arrive.
A Dongyang comme d’autres villes du Zhejiang, ce n’est pas un parfum de fleurs qui flotte dans l’air mais celui de l’urine bouillonnant dans de grandes cuves, dans lesquelles ont fait cuir des oeufs appelés « tongzi dan » 童子蛋 (littéralement « oeuf garçon »).
Les oeufs cuisent toute la journée dans le bouillon d’urine jusqu’à ce que la coquille soit fêlée et l’oeuf bien imprégné.
Les tongzi dan sont inscrits au patrimoine culturel immatériel local depuis 2008 et sont vendus 1,50 yuan la pièce, soit environ 16 cents d’euro.
Les vendeurs recueillent l’urine de jeunes garçons vierges – de préfèrence de moins de 10 ans – dans des écoles primaires de la ville et l’utilisent comme ingrédient essentiel de cette alimentation de rue.
Les écoliers sont rodés à la pratique de la « récolte » de l’urine dans des barils en plastique placés à l’extérieur des salles de classe. Seuls les enfants malades sont dispensés d’y uriner.
Selon la médecine traditionnelle chinoise, ce met aurait comme effet bénéfique de rétablir le yin, de diminuer la chaleur corporelles lors des chaudes journées d’été, et d’améliorer la circulation sanguine.