La cire est le matériau de construction des rayons. Elle sert à bâtir les alvéoles qui pourront indifféremment recevoir du miel, du pollen ou du couvain. La cire doit dont être un matériau polyvalent.
MYTHOLOGIE
La plus connue, si ce n'est la plus ancienne, histoire faisant référence à la cire d'abeille est l'histoire d'Icare qui utilisa de la cire pour seller ses ailes et s"évader, avec son père Dédale, du labyrinthe où Minos les avait enfermé. Malheureusement Icare ne respecta pas les consignes de son père et s'approcha trop prés du soleil, la cire fondit, et Icare s'abimât et mourut en mer.
VALEUR DE LA CIRE D'ABEILLE
Pendant très longtemps la cire d'abeille a eu de la valeur. On en trouve dans les tombes des pharaons Egyptiens. Les romains acceptaient (et parfois imposaient) que l'impôt soit payé sous forme de cire d'abeille. Plus proche de nous, quand Charles Dadant s'est reconverti à l'apiculture (seconde moitié du XIXième siècle) c'est d'abord du commerce de la cire qu'il vivait, bien plus que de celui du miel. De nos jours les cires de synthèses ont fait fortement baissées le prix de la cire d'abeilles et rare sont les apiculteurs amateurs qui récupèrent la cire pour en faire commerce. Sont prix au kilo varie d'un facteur de 20 suivant la qualité et la quantité. De 0.5 €/kg de vieux rayons à 10 €/kg pour de la cire de bonne qualité en bloc.
PRODUCTION DE LA CIRE
Les glandes cirières des ouvrières produisent de la cire liquide qui, en séchant, se dépose en fine lamelles sur les 4 paires de miroirs (surfaces polies) situées sur les segments 4, 5, 6 et 7 sur l'abdomen de l'abeille. Les lamelles ainsi produites ont une forme ovale de 1.5 mm par 1 mm et pèse environ 1,3 mg.
Ces glandes sont développées chez les ouvrières dès la fin de la première semaine de vie. En général l'ouvrière ne produira de la cire que pendant les deux semaines suivantes (en gros du 10 au 20ième jours avec un maximum autour du 15ième jour). La reine et les males sont dépourvues de glandes cirières.
Les abeilles ne peuvent produire de cire que si la température ambiante dépasse 33°C. D'où l'importance de la régulation thermique de la ruche. La cire neuve (vierge) est presque blanche, puis elle se colore en fonction de l'utilisation des alvéoles. Le miel, et surtout le pollen, font jaunir la cire alors que le couvain la fait noircir. Pour 're-blanchir' la cire il faudra la faire fondre et la chauffer au dela de 85°C.
(RE)UTILISATION DE LA CIRE
Les apiculteurs qui utilisent des cadres, en général, réutilisent les mêmes rayons d'une année sur l'autre. Mais à chaque fois que la cellule est occupé par du couvain son volume intérieur diminue en même temps qu'il s’arrondie. Après quelques années (3 ou 4 ans) il faut remplacer le rayon (et le cadre). Mais, en général, aprés cette période de plusieurs années, la cire est trop vielle et trop chargée d'impuretés pour être réutilisée de maniere rentable.
Certains apiculteurs, dans un soucis d'économie (pas evidente), refondent leur vielle cire pour garnir les nouveaux cadres. Cette opération de chauffe modifie plus ou moins la composition de la cire de la manière suivante :
Evaporation inévitable de certains composés naturels de la cire comme les esters (voir composition plus bas).
Dissolution de produits extérieurs, et pas toujours naturels.
Incorporation de fines impuretés, malgrés le filtrage.
Ces modifications constituent un élément déstabilisant de plus pour les abeilles. Même quand vous achetez des plaques de cire dans le commerce cette cire a été fondue, certainement avec plus de professionnaliste qu'un amateur, mais les problèmes de fond persistent.
En principe l'apiculture populaire extrait le miel par pression et donc par destruction des rayons. Il n'y a donc pas de réutilisation des rayons d'une année sur l'autre. Cela a des avantages :
pas de transmission de maladies
des cellules toujours propres
des cellules de taille adapté a vos abeille (et non imposée par un gauffrage)
une cire plus pure, donc utilisable dans d'autres applications
source : http://apiculture-populaire.com/cire.html